Ces 4 parties du corps primordiales pour les yogis

Les yogis ne pensent décidément pas comme tout le monde. Dans le top 4 des parties du corps les plus importantes en yoga, et souvent négligées dans le monde occidental, je cite…

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1. La colonne vertébrale

Dans la philosophie yogi, vous êtes aussi jeune que votre colonne. Votre colonne est en quelque sorte votre facteur limitant: vous avez beau avoir un corps et un esprit de 25 ans, si votre colonne en a 70, c’est son âge qui compte!

La colonne est l’axe principal de votre corps et une colonne forte et souple rend la vie bien plus confortable. Votre comportement, votre stature, votre apparence, et même votre personnalité, vos gestes et aptitudes dépendent de la santé de votre colonne.

En Occident, on a tendance à exercer ses biceps, à muscler ses fesses ou renforcer ses abdominaux. Au contraire, en yoga, la grande majorité des asanas agissent sur la colonne vertébrale, avec des flexions avant, arrière ou latérale.

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2. Le nombril

En Occident, le nombril perd toute son importance au moment de la naissance. Au pire, il est considéré comme une cicatrice, et au mieux, une jolie chose au milieu du ventre.

À l’inverse, en Ayurveda et en yoga, le nombril est une partie stratégique de votre corps, celle qui gouverne votre force et votre volonté, votre digestion, tout le fonctionnement des organes abdominaux. C’est un point énergétique clé.

Dans un ashram indien, il était de coutume de vérifier de façon méthodique la position du nombril des aspirants yogis. En effet, votre nombril peut avoir été dévié de sa position naturelle, occasionnant toutes sortes de complications pour votre santé abdominale.

Comment savoir si votre nombril est à sa place?

Une technique simple: appuyez le pouce sur votre nombril. Vous sentez les pulsations? Si la zone où vous percevez les pulsations les plus fortes coïncide avec le nombril, c’est bon signe. Les pulsations sont dynamiques et constantes? C’est que l’énergie circule bien.

Si ce n’est pas le cas, pas de panique, il existe des solutions. On peut replacer son nombril avec un massage spécifique ou en pratiquant l’”asana du nombril”, Nabhi-asana.

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3. Les yeux

Saviez-vous qu’il existe un “yoga des yeux”? Pourquoi pas un yoga des oreilles ou des orteils?

Les yeux vous transmettent 80% des informations du monde qui vous entoure; les 4 autres sens vous fournissent les 20% restants. En plus de cette valeur de “récepteurs”, les yeux sont d’importants “transmetteurs”: ne parle-t-on pas des miroirs de l’âme? Il n’est donc pas difficile de comprendre pourquoi ces organes sont si importants dans le monde occidental comme oriental.

Mais les yogis leur confèrent une autre dimension. Si le regard transmet les émotions, il est aussi un bon indicateur de l’état d’esprit. Un regard sans repos traduit un esprit agité. Et cela marche dans l’autre sens: pour cela, de nombreuses techniques de yoga travaillent sur la fixité du regard pour améliorer la concentration de l’esprit. Le “yoga des yeux” permet quant à lui de muscler ces organes par des mouvements de rotation ou de focalisation.

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4. L’anus

Le dernier de ce classement, mais pas le moindre. Plus que négligé, l’anus est même souvent méprisé. Or, en yoga, l’anus et ses environs, ainsi que la base de la colonne constituent la “racine” de votre être. C’est le fondement de votre vitalité. Les yogis lui consacrent donc une attention particulière, avec une technique de nettoyage systématique de cette zone et des asanas impliquant la contraction puis la relaxation de l’anus.

Ce qu’on n’apprend pas dans les livres, et ce qu’on n’imagine pas forcément en regardant des photos de yogis…

Je vous passe le focus sur l’anus d’une statue antique, mais en guise de conclusion…

“Il y a fort longtemps, en des jours oubliés, toutes les parties du corps humain se disputaient l’hégémonie. Chaque membre voulait gouverner. Les combats firent rage. Tour à tour, les candidats s’avancèrent pour prétendre au titre royal. Pas un organe qui ne se jugeât digne du premier rang. La tête proclama que, sans elle, le tout partirait en vrille, que l’anarchie aurait cours et que, décapité, le corps ne survivrait guère. Il y eut bien des adversaires de taille, les pieds par exemple, grâce à qui l’on voyage, mais à peu près tous semblèrent d’accord pour l’élire. Une voix timide, discrète, sourde pour tout dire, se fit soudain entendre : “C’est moi le chef.” Ainsi commença l’anus. Inutile de s’attarder sur les railleries qui succédèrent aux propos de l’orgueilleux orifice. Froissé, le malheureux postulant décida de se mettre en grève. Les jours passant, il se bloqua même, progressivement mais sûrement. Alors la tête s’embruma à tel point qu’elle ne pouvait plus tenir les rênes. Elle divaguait à tout-va. L’estomac faisait lui aussi les frais de ce chômage. Bref, hallucinations, aigreurs, nausées… contraignirent l’assemblée unanime à nommer Sire Sphincter maître du corps.”

Alexandre Jollien, Le philosophe nu